Sacres du Folklore, Reims

 
 
Les Sacres du Folklore à Reims, font partie de ces festivals qui nous laissent des souvenirs durables... en la personne de nos accompagnateurs qui deviennent ensuite nos amis, et nous suivent encore jusque maintenant. C'est le cas de Monique Pruvot, qui était notre accompagnatrice en 2007, et depuis nous sommes toujours en contact, elle est venue plusieurs fois chez nous, avec une fourgonette pleine à craquer de vêtements et d'affaires scolaires. Et à chaque fois que nous passons par Reims lors de nos voyages retour, ce qui veut dire pratiquement lors de toutes nos sorties, Monique nous attend, avec sa fourgonette toute pleine de paquets de vêtements qu'elle a collectionnés tout au long de l'année pour nous. Et en plus, puisque nous partons en général de Paris après le dernier spectacle, nous sommes à Reims vers 1ou 2 heures du matin. Elle, ça ne lui fait pas peur, elle est là, au bord de l'autoroute, toute heureuse de pouvoir faire plaisir... Merci, Monique!
 
Les Sacres du Folklore s'inspirent des Sacres des Rois de France, des couronnements au fil des siècles. Nous avons le privilège d'être en possession de deux répliques de ces fameuses couronnes des rois de France, car à deux reprises nous avons été couronnés en la Ville Royale de Reims. Les cérémonies ont eue lieu à 9 années d'intervalle, et à chaque reprise c'était des moments d'intense émotion que nous avons vécus, heureux, fiers et en bonne compagnie. Outre les couronnes, à chaque fois nous fûmes aussi  gratifiés de pergamens stipulants notre nouveau statut régalien, et quoi de mieux qu'un magnum pour accompagner cette assention foudroyante. Normal, le pays de Champage oblige... 
 
 
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Les Tziganes aux Sacres du Floklore

Publié le samedi 23 juin 2007

 

 

Le groupe Tzigane « Kesaj Tchave », composé de 25 jeunes de 8 à 16 ans, a été le premier à se présenter hier soir sur scène pour le spectacle d’ouverture des XXVIe Sacres du folklore.

Après le concert exceptionnel donné la veille dans le cadre de la Fête de la musique, le spectacle d’ouverture des XXVIe Sacres du folklore a eu lieu hier soir sur la place de l’Hôtel de Ville. Ce sont les Tziganes de l’ensemble slovaque « Kesaj Tchave » qui ont eu le redoutable honneur de lancer la soirée. Composé de 25 jeunes de 8 à 16 ans, le groupe est encadré par quatre moniteurs.
Gros succès pour leur première prestation qui a lancé une soirée où les groupes de Chypre, Cuba, Russie et Touva étaient également à l’honneur. A signaler que les pluies d’hier ont perturbé cette première journée, obligeant les organisateurs à annuler dans l’après-midi la présentation prévue place d’Erlon ainsi que le défilé jusque l’hôtel de ville.
G. A.-T. Grégoire Amir-Tahmasseb

 

    XXVI èmes SACRES DU FOLKLORE

Du jeudi 21 juin au mardi 26 juin

 

Programme  2007

JEUDI 21 JUIN

21h00 : Concert exceptionnel « Musiques du Monde » (Place de l’Hôtel de Ville) dans le cadre de la Fête de la Musique, avec les orchestres de Chypre, de Slovaquie, de Touva et du Mexique. (25 mn par orchestre)

23h00 : Bal Folk avec l’orchestre « Arrière-Pays » (Place de l’Hôtel de Ville).

. VENDREDI  22 JUIN

15h30 : Animation de la Place d’Erlon, présentation des groupes au public.

16h30 : Défilé jusqu’à la Place de l’Hôtel de Ville.

20h00 : Prélude à l’ouverture avec un concert de l’Harmonie du 3ème Canton (Place de l’Hôtel de Ville).

21h00 : Spectacle d’ouverture des Sacres du Folklore (Place de l’Hôtel de Ville) présentant chaque groupe invité et « Mise en lumière » de Chypre, de Cuba, de la Russie, de la Slovaquie (25 mn) et de Touva.

 SAMEDI 23 JUIN

11h00 : Animation du Marché Boulingrin par la Slovaquie.

 

15h00 : « Entrez dans la Danse », initiation à la danse Place Royale avec l’Auvergne (Gannat), la Slovaquie, le Kenya et Chypre (30 mn par groupe).

21h00 : Grande Soirée (place de l’Hôtel de Ville) avec « Pleins Feux » sur les ensembles de : France (Champagne, Auvergne), de Hongrie, du Kenya et du Mexique.

 DIMANCHE 24 JUIN

10h45 : Animation du Marché Sainte - Anne.

11h15 : Aubade musicale et Animation Folk avec l’orchestre de « La Bourrée Gannatoise » (Place de l’Hôtel de Ville).

12h00 : Apéritif offert à la population par « Les Jolivettes » et la ville de Reims (Place de l’Hôtel de Ville).

15h30 : Grand défilé des Sacres dans le cadre des Fêtes Johanniques.

17h00 : Prestations des groupes : Place de l’Hôtel de Ville (8mn par groupe) et Place Royale.

LUNDI 25 JUIN

15h00 : Spectacle en matinée pour les Aînés (Grand Théâtre ) avec la Hongrie, le Mexique, la Russie et le Kenya.

20h30 : Soirée de Gala  (Grand Théâtre ) avec  Cuba, Touva, la Hongrie et la Russie.

MARDI 26 JUIN

14h30 : Spectacle pour les Scolaires (Grand Théâtre ) avec Chypre, Cuba, la Slovaquie et Touva (15 mn par groupe).

20h30 : Soirée de Clôture – Remise des Sacres 2007 (Grand Théâtre). Spectacle à mise en scène avec tous les Ensembles Folkloriques ayant pour  thème « La machine à remonter le monde » (10 mn par groupe)

 

Reims – Festival des Sacres du Folklore, presentation, 20.6.2016

Reims – Spectacle au Cabaret de Tinqueux, 21.6.2016

Reims – Spectacle grande scene Place de la République, 21.6.2016

Reims – Animation de rue, 21.6.2016

Mailly en Champagne – Intervention, 21.6.2016

Reims – Spectacle de clôture, Cabaret Tinqueux, 22.6.2016

Notre première étape passe par Reims, au Festival des Sacres du Folklore. Nous sommes déjà passés ici, en 2009, et nous gardons d´excellents rapports avec une des guides du festival, Monique, qui est une bénévole à la Croix Rouge, et à chaque fois que nous passons par Reims lors de nos tournées, elle nous attend à la sortie de l´autoroute avec sa fourgonette, et remplit nos soutes à ras-bords de vêtements et chaussures qu´elle met de côté pour nous tout au long de l´année. Autant dire, qu´il y en a eu des fourgonettes de livrées, puisque pratiquements toutes nos sorties passent par Reims, qui est sur notre tracé principal. C´est Monique qui nous a proposé à la direction du Festival lorsqu´un groupe venait à défaillir. Ravis de cette opportunité, nous avons répondus présent, et nous avons pu ainsi retrouver des lieux et des amis d´antant. L´accueil était très chaleureux, à l´image de la bonne impression que nous avons laissé la dernière fois, il y a 7 ans. Le festival ne durait que 3 jours, juste assez pour prendre une bonne envolée et jouir d´excellents contacts avec les autres groupes sur place. Déjà  l´entrée en la matière était magistrale, une discothèque géante nous attendait le soir même de notre arrivée. Directement, en descendant du bus, nous avons rejoint la grande salle des Fêtes, où étaient présents tous les participants au festival. Le Chili, la Colombie, le Tahiti, la Kalmoukie, la Malaisie, la France et nous.  Chaque groupe faisait une petite démonstration sur scène, histoire de se présenter, et puis entraînait les autres groupes dans la danse pour faire plus ample connaissance. Les orchestres chauffaient la salle, le parquet grouillait de danseurs et danseuses du monde entier, les rythmes latinos sud américains constituaient un parfait challenge pour notre orchestre, enfin des musicos qui avaient eux aussi, de la pêche,  et la piste de danse ne désemplissait pas. Un repas de gala nous était offert, avec, le terroir oblige, du champage en dégustation. C´était l´occasion pour nos grands ados et jeunes adultes de goûter pour la première fois ce délicieux breuvage, à doses très modérées, bien sûr.  Des souvenirs pour la vie, vite gravés et instantanément partagés sur le fb.  Les Sacres du Folklore en étaient à leur 35e édition. Autant dire que les organisateurs étaient parfaitement rodés à l´exercice, et aussi, étaient de fins connaisseurs en la matière. Leur estime et admiration nous touchait d´autant plus.

La soirée d´ouverture aidant, nous avons tout de suite établi d´excellents rapports avec tous les groupes. Un peu plus avec le Tahiti, puisque nous partagions le même bâtiment pour dormir. C´est simple, les tahitiens, ils sont comme les tsiganes. Physiquement, mentalement, tout pareil. Peut-être qu´ils sont juste un peu moins exités, nous ne les avons pas vu une fois s´énerver ou s´engueuler, comme ca arrive couramment chez les tsiganes... Sinon, c´était du kif kif. Peut-être aussi parce que, manifestement, ils venaient aussi d´un milieu social un peu semblable au nôtre. Bref, la communication était parfaite, autour du ballon de foot, des guitares, des chants, on était sur la même longueur d´onde. Avec les autres groupes nous n´étions en contact que lors des spectacles, mais pareil, pendant les pauses tout se passait parfaitement bien, et nos jeunes ont pu ainsi faire pratiquement un tour du monde en trois jours.  

Avec Helene, nous partions sur cette tournée encore plus épuisés que les autres années. Les départs sont toujours très éprouvants à cause de toutes les incertitudes qui vont de pair avec nos déplacements, mais cette fois-ci il y a eu en prime le bac, avec tous ses stress, et nous étions littéralement sur les genoux. Alors, un peu plus que d´habitude, nous avions du mal à encaisser les menus écarts qui, immanquablement se produisent quand on a affaire avec un collectif de 35 personnes, constitué en majorité d´adolescents en pleine effervescence de leur adolescence. Rien de bien méchant, les couchages sont à extention, on dit couvre feu à 1h, mais à 3h ca bouge encore. On sait très bien qu´il ne peut pas en être autrement, en rentrant du spectacle après minuit, il est impossible d´être tout de suite au lit. Il faut évacuer tout le stress, le surplus d´énérgie et d´émotions que véhicule la scène. Et bien sûr, lorsqu´enfin tous sont au lit, c´est là que la faim se manifeste cruement, il faut manger, dévorer tous les restes des cuisines qu´on a réussi à passer en douce dans les chambres. Pareil, on comprend, le spectacle, ca creuse. Alors on encaisse tant bien que mal, se rellayant avec Helene pour des tours de garde dans les couloirs, jusqu´ à que tout le monde tombe d´épuisement. Nous, on est hors catégorie, on a dépassé le stade d´épuisement déjà  bien avant de partir... Mais il y a une chose que l´on a du mal à encaisser, ce sont les prises de têtes inutiles. Partant du principe que tous, de plein gré nous participons à des événements exceptionnels, et nous savons tous épérdument qu´ils sont exceptionnels, que c´est une chance innouïe que de pouvoir vivre ces expériences, il n´est, naturellement, pas question de subir le moindre refus, ou manifestation de mauvaise volonté de la part de qui que ce soit. Il faut dire que ca n´arrive que rarement. Nous fonctionnons sur le principe d´une „stéreo-discipline“, une discipline à plusieures vitesses. Autant nous sommes très bénévoles lorsqu´il s´agit de la vie ordinaire, on n´est pas à courir après tout le monde en disant fais ceci, fais cela. Tout le monde sait ce qu´il a à faire, comme au bidonville, tous sont autonomes, habitués dès la tendre enfance à n´avoir personne pour les tenir par la main. Bien sûr, il faut surveiller. Et c´est là, que nous avons besoin de l´aide des grands, des anciens. Il faut qu´ils assument leur rôle de grands frères, surveillants, nous épaulant, étant nos bras droits démultipliés. Par contre lorsque nous sommes en situations exceptionnelles, que ce soit au spectacle, avant le spectacle, en déplacements, lors des moments critiques, arrêts d´autoroutes, etc,. où  des dangers réels guettent – un camion peut surgir à n´importe quel moment sur une aire d´autoroute, là, la discipline est spartiale, militaire, sans aucune concession. Mais tout le monde comprend ces enjeux, et  de régle générale,  il n´y a pas plus de problèmes que ca. Là, la particularité consiste dans le fait que nous avons une majorité de nouveaux, donc il faut veiller un peu plus à ce qu´ils intégrent ces bons préceptes au plus vite et aient les bons réflexes qu´on leur demande. Ca demande un peu de temps, ce qui veut dire beaucoup de manque de sommeil pour nous, les adultes... Et la fatigue ne fait que s´accummuler. Cela se traduit chez moi par une espèce de virose qui se manifeste assez rapidement, et je sens que je suis au bout mes limites, alors je réserve mes forces pour l´essentiel, les spectacles et les moments cruciaux. Le reste du temps, je n´en mène pas large. C´est pourquoi, avec Helene nous sommes surpris et désemparés, lorsque Ezel (Dalibor), se met à jouer les rebelles, les fortes têtes, alors qu´il devrait, au contraire, en tant qu´un des anciens, nous épauler du plus fort sur scène, comme en coulisses. Et là, c´est tout le contraire. Il se met à se comporter comme un gamin, ce qui nous met en rage, mais on ne sait pas trop comment réagir, on laisse passer, pensant que ca va passer. Mais non, ca ne passe pas! Au contraire, ses sauts d´humeur se manifestent là où on en a le moins besoin. Lors des couchages, pas la moindre coopération pour servir d´exemple aux nouveaux et les calmer, au contraire il sert de mauvais exemple, et de plus, sur scène, il mène une rébélion ouverte. Du jamais vu. Lors de la soirée de gala du festival, un moment très important, crucial, où chaque groupe doit se présenter dans sa meilleure forme (n´oublions pas que la concurence est des plus rudes, presque tous les autres ensembles sont des professionnels), notre Ezel, danseur soliste de son état, meneur du groupe des garçons, n´en mène pas une, et 15 minutes avant d´entrer sur scène, il n´a toujours pas mis son pantalon. Bon, me dis-je, nous nous énérvons pas, il est dans une période de provocation démonstrative, mais c´est un ancien, il va enfiler son costume en moins de deux et il sera prêt pour la scène. Je ne dis rien. Dix minutes passent, notre Ezel est toujours en caleçon. Qu´est-ce qui se passe!? Tu comptes monter comme ça sur scène? Je pense qu´il va me répondre qu´il a oublié son costume et qu´il n´ose pas me le dire. Mais non! Nonchalant, il se targue de me répondre qu´il n´a pas envie de mettre son costume aujourd´hui, pas plus que de danser.  5 minutes avant de monter sur scène! Du calme! Ca sert à rien de lui casser la tête, je contiens ma rage, envie ou pas envie, tu vas danser, on s´est battu pour ca, tous, alors tu ne vas pas nous saboter le spectacle, tu montes sur scène, tu mets le paquet, on verra le reste après. Puisqu´il n´a pas de pantalon, je vais en emprunter  un auprès des sud-américains, il est un peu ample, mais c´est pas grave, ca ira. Hop, c´est à nous. On envoie à fond, comme il se doit, notre Ezel de même, à fond, totalement en sueur, mais sans pantalon, juste avec un espèce de bermuda, et sans chaussures, en chaussettes, n´ayant même pas la présence d´esprit de se mettre pieds nus. Heureusement que le folklore que nous sacrons à Reims ce soir relève de la culture tsigane, donc ces écarts vestimentaires peuvent passer comme faisant partie intégrante de la culture nomade... Mais dans notre régime interne cela ne passe pas du tout. Un tel refus manifeste équivaut à un billet de retour en bus illico et presto. Fort de mes expériences antérieures, je sais que ce n´est pas la peine de tergiverser, et lui anonce dans le plus grand des calmes zen dont je suis capable, qu´il repart le lendemain à la maison. Il a déjà 18 ans, il est majeur, responsable, s´il veut faire le malin, ok, à sa guise, je lui achète un billet d´Eurolines, il rentre tout seul, et dans deux jours il peut s´adonner aux caprices vestimentaires à coeur-joie chez lui. Ce soir, c´est couchage express, tout le monde sent que je ne suis pas de bon poil. Le lendemain, en pleurs il supplie de rester. J´hésite. Ce n´est pas la première fois qu´il nous fait un coup pareil. On le laisse, mais il n´y aura plus de prochaine fois. S´il remet  ca, ce sera le retour sans concession.