Août
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Il y a eu une période de relative accalmie dans la vie de couple de Roman et Veronika. Il m´a appelé une fois pour dire qu´elle disjonctait et voulait de nouveau tout casser, et qu´il faudra la ramener chez ses parents. Je n´y suis pas allé, ça s´est tassé. Mais pour mieux reprendre la semaine suivante, toujours la même histoire, gros accès de colère, parait-il que cette fois-ci le déclencheur du cataclysme était le manque de cigarettes, elle voulait en allumer une, mais il n´y en avait pas, alors c´est d´abord la fenêtre qui en a fait les frais, ensuite la télé, et le tour est venu aux plus proches, Roman a été ébouillanté, et le petit Erik a eu la main tranchée par les éclats de verre de la fenêtre.
Au premier coup de fil de Roman, vers le milieu de la matinée, je n´y suis pas allé, je refuse de faire le taxi lors de leurs patacaisses familiaux plus que fréquents. Au second coup de fil, juste avant midi, sentant Roman compétemment désespéré, nous sommes montés en voiture avec Helena et sommes venus à l´osada pour ramener Veronika chez ses parents. Mais elle n´est pas venue, elle s´est enfermée chez elle et refusait de sortir. On est reparti comme on est venus, en laissant quelques sous à Roman pour acheter du pain et des cigarettes pour calmer le jeu. Le troisième coup de fil était en fin d´après-midi, pour nous dire que la police est venue, ainsi que les urgences. C´est la grand-mère de Roman qui les appelé après que Veronika ait versé de l´eau bouillante sur la tête de Roman et que le petit Erik s´est coupé la main.
La police a fait un constat, les infirmiers ont soigné les blessés, heureusement, Roman a eu le temps de se tourner, il n´a eu que l´arrière de la tête et l´épaule de touchés par l´eau bouillante, et le petit Erik a eu droit à un bandage de sa main. Heureusement aussi, que lorsqu´un des assistants de la police, un Rom, lui a demandé en rom qui lui a fait cela, le gamin a répondu qu´il a glissé par terre. Sinon sa maman aurait été embarquée immédiatement. Les policiers ont demandé à Roman s´il veut porter plainte, il a refusé, alors ils sont repartis, en disant que la prochaine fois ils embarqueront Veronika, ou Roman, c´est selon à qui portera le premier plainte… Le médecin urgentiste a bien précisé que si ça continue comme ça, les enfants seront placés en orphelinat.
Hélas, des cas similaires, ce n´est pas ça qui manque dans les osadas. Le Service social ne peut pas intervenir en enlevant tous les enfants, les orphelinats sont déjà gorgés d´enfants roms. Mais lorsque une situation arrive à être trop dramatique, et surtout voyante, le Service social intervient sans trop tarder, car si une tragédie arrive, et ce n´est pas rare, c´est eux, les travailleurs sociaux qui seront les premiers à être mis en cause. Après, ça fait la une des journaux, l´affaire est vite récupérée par les politiques de tous bords, et au final rien ne change… le fond du problème est toujours le même, la misère, inéluctable, qui façonne toutes ces vies et tous ces destins… Ce n´est pas pour prendre sur soi toute la misère du monde, se sentir coupable des manquements et tares des autres, des individus à parts entière, entièrement responsables de leur agissements, faits et gestes... Mais comment aurait-on agi, si on se trouvait dans la même situation, avec le même pedigree et la même évolution sociale… ?!
On a revu Roman que le surlendemain, ébouriffé, il nous montrait ses blessures, heureusement pas trop graves, mais il s´en fallu de peu, invalide, il ne voit que d´un œil, il aurait pu perdre aussi le second, s´il ne s´était pas retourné à temps lorsque Véronika a déversé sur sa tête la cafetière avec l´eau bouillante. Aujourd´hui tout va bien, le calme est revenu, il y a de quoi fumer, la vie est belle…
Que faire dans une telle situation ?! Pour Helena, il n´y a aucun doute, les enfants seraient bien mieux à l´orphelinat, que d´attendre que dans de telles conditions quelque chose de pire n´arrive. Est-ce une question de temps ? Difficile de dire. Nous avons connu des situations désespérées, avec des couples infernaux, dans le genre de celui de Roman et Véronika, qui ont fini, avec le temps, par s´assagir. Mais le risque est là, quelque chose de plus grave, tragique, peut arriver n´importe quand, et nous n´avons aucun moyen d´y remédier.
Être témoin au jour le jour de cet état de fait, de ces faits à la limite du tragique, est pour nous un lourd fardeau, une charge écrasante au quotidien, surtout lorsqu´il s´agit des enfants ou des adultes qu´on a connu tout petits, comme Roman. Et encore, nous ne sommes que des témoins, observateurs, parfois participants indirects. Et on a du mal à assumer. Alors, que-est-ce que ce doit être pour eux, comme Roman ou Veronika, les acteurs directs de ces histoires invraisemblables. Malgré tout, Roman arrive à positiver, il s´occupe de ses enfants, essaie de voir le bon côté des choses, de s´en sortir. Ses moyens sont limités aussi par son invalidité, il a une malformation de naissance à la hanche, il ne peut pas rester debout longtemps ou assumer des travaux de force, comme creuser des tranchées pour les câbles, l´emploi de référence des Tsiganes des osada. Les quelques tentatives de travail qu´il a eu, se sont soldées par des échecs, du fait de son invalidité, et aussi du fait de l´instabilité de Véronika, qui a fait qu´il avait des abstention au travail lorsque celle-ci venait de nouveau à disjoncter…
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Veronika, lorsqu´elle est au calme, est tout ce qu´il y a de gentil et serviable. Elle arrive toujours, comme par enchantement, à remettre en état, avec beaucoup de gout, ce qu´elle venait à détruire lors de ses accès de furie. On ne compte plus les démolitions et remises à neuf de leur habitat, qu´elle a à son actif. Elle aussi, elle essaie de faire au mieux, de s´en sortir, du moins jusqu’ à la prochaine éruption du volcan qu´elle a en elle. Il faut dire que sa situation dans le contexte familial et social qui est le sien, elle est la belle fille de la famille de Roman, et l´étrangère à l´osada de Lomnica, puisqu’elle vient de Štiavnik, n´a rien d´enviable. Nous savons, par ce qui nous est rapporté par d´autres de nos anciennes danseuses, ayant le même statut que Veronika, celui de transfuges dans d´autres osadas, dans leurs nouvelles belles-familles, que leur sort n´est pas toujours facile, loin de là, les traditions, us et coutumes, relèvent souvent du féodal, le statut de la belle-fille s´apparente à celui de l´esclave, le taliban n´est pas loin…
Lorsque, il y a une semaine de cela, nous avons organisé une journée de nettoyage de fond en comble de notre local de répétition, à grand renfort des filles et de Dominik, Veronika a été une aide précieuse. Elle est travailleuse, et sait travailler. C´est elle qui a nettoyé les tapis à la main. Le lavage, ou le passage à l´eau et à la brosse des tapis, est une tradition très encrée et très pratiquée dans les communautés roms des osadas en Slovaquie. A l´entrée de chaque osada, près du ruisseau, on voit des femmes nettoyer les tapis, et ensuite ceux-ci, parfaitement propres, sèchent au grand air, et cela, que ce soit en été ou en hiver. Veronika, maitrisant parfaitement cette pratique a fait le nécessaire pour nos tapis, qui en avaient le plus grand besoin, et ont été remis à neuf de façon spectaculaire. De même, les fenêtres et les sols , avec tous les recoins, ont été passés au propre, ça ne fait pas de mal, et est indispensable de temps en temps.
En plus, cela participe à la cohésion sociale du groupe, ce qui n´est pas plus mal. Ce sont des moments de détente en commun, sous la direction de Helena, avec une pizza partagée par tous une fois le travail accompli, comme la cerise sur le gâteau. Dommage, qu´il y ait eu le déraillement de Véronika la semaine suivante, sinon cela aurait été un été tranquille… Mais nous n´en sommes qu´au début d ´août…
Pour ne pas parler que des malheurs, il faut citer aussi les progrès que font en ce moment les petits de Lomnica. Zdenko et Stanko, 7 ans, sont les plus grands fans du groupe ces dernières années. Ils n´arrêtent pas de me passer des messages pour savoir quand est-ce qu’il y aura la prochaine répétition, et ils n´en manquent pratiquement aucune. Hélas, ils ne sont pas très doués. On pourrait même dire qu´ils font partie des anti-talents. Du moins jusqu´à il n´y a pas longtemps, lors la dernière répétition ils m´ont épaté en envoyant une série de claquettes élaborées, celles de la fameuses danse Adelko, ce qu´on a parmi de plus compliqué dans notre répertoire. Ils ont tout appris tout seuls. Nous travaillons par mimétisme, les petits copient tant bien que mal ce que font les grands, et petit à petit, certains plus vite, d´autres moins, ils y arrivent. Avec Zdenko et Stanko, je commençais à désespérer qu´ils y arrivent un jour. Mais ce jour est arrivé. Bravo, Zdenko et Stanko ! En plus ils commencent aussi à chanter pas trop faux, et mettent une sacrée ambiance par leur entrain à toute épreuve. Cette petite équipe sympathique et dynamique vient d´être rejointe par Milanko, le fils de Maria, qi a fait partie du groupe à ses premières heures, il y a de cela maintenant une vingtaine d´années. Le gamin doit avoir dans les dix ans, il chante aussi bien que sa maman à l´époque, c´est une bonne recrue.
Dans une moindre mesure, mais quand-même, les trois filles ados de Lomnica, Jadranka, Terezka et Simonka, qui de plus est aussi handicapée à la hanche et boite, arrivent petit à petit à progresser. Très lentement, mais quand-même.
Marcel, un grand gaillard de 23 ans, qui chantait atrocement faux, et très fort, mais était très engagé auprès des petits, il nous aidait au niveau de la surveillance quand il venait entre deux chantiers à Bratislava, lui aussi, il commence à chanter de moins en moins faux, et s´enhardi même dans les claquettes, à la grande joie de toute l´assistance, car cela relève plus du comique que de l´exploit artistique, mais c´est ce qu´il faut, avec son tempérament juvénile il est le prototype idéal du gars qui met de l´ambiance, fait rigoler tout le monde, et c´est ce qu´il faut.
Oui, chez les Tsiganes, comme chez les autres, les talents ne sont pas si fréquents comme on aurait tendance à le croire. Il y a des cas, comme Roman, sa petite sœur Veronika, ou Sebastian, qui sortent vraiment de la norme, ont des prédispositions évidentes, incroyables. Et puis il y a la grande masse des autres, qui disposent en général d´une émotivité surdimensionnée, et d´un bagage culturel spécifique, du à leur ségrégation sociale, mais au niveau des habilités et dispositions musicales et artistiques, ils sont comme tout le monde, pas plus doués que d´autres enfants ou jeunes de leur âge, de la majorité. Alors, il ne nous reste qu´à faire avec…
Depuis quelque temps, depuis que Roman a la charge d´organiser sur place la venue des effectifs de Lomnica, nous arrivons de nouveau à toucher plus de jeunes enfants venant des quartiers les plus miséreux du bidonville. J´insiste sur ce point, on ne doit pas être un enclos pour quelques privilégiés de l´osada, une petite élite dorée, on doit être ouverts à tous, surtout à ceux, qui au sein de même du bidonville, sont à l´écart, parias parmi les parias.
Ce n´est pas toujours évident, car les jeunes et même les petits enfants, eux-mêmes sont les premiers à vouloir se distancer des autres, à faire partie d´un petit lot qui se démarque du reste, ils ne veulent pas partager leur chance inouïe du jour avec les autres, leurs petits camarades de la misère. Le partage est un luxe qui n´a pas cours ici.
Mais je veille au grain, j´insiste pour qu´il en soit ainsi, que tout le monde ait droit et accès à nos activités, c´est un combat de longue haleine, tant que je suis là, je ne baisse pas les bras, même si je dois être parfois à contre-courant des autres, qui se verraient bien être les seuls privilégiés, pas comme les autres Roms, les Tsiganes de tous les malheurs…
Alors la salle de répétitions est pleine, un peu comme une cour des miracles, cela fait le désespoir d´Helene, car cela ne donne pas une bonne image des Roms, à laquelle elle tient tant, que de les voir venir, tout mal fichus, pas très propres, dépenaillés, débarquer en ville et filer tout droit chez nous. Au premier regard il est évident d´où ils viennent et ce qu´ils sont. Il va sans dire, que notre voiture en pâtit aussi, l´hygiène fait ici partie de l´imaginaire superflu, les puces et les poux font parfois aussi partie du voyage…
Mais la salle est pleine, et c´est ce qui importe: On fait le plein d´énergie, du positif, j´ose même dire, du constructif, malgré toute l´instabilité et précarité qui font partie des meubles dans ces contrées, appelées osadas, colonies, ou plus communément bidonvilles, pour faire court et plus précis…
Oui, constructif, car outre les tempos démesurés, les changements de rythme pile-poil, les claquettes effrénées et des costumes splendides, notre marque de fabrique c´est le respect, le respect de soi, des autres, savoir dire bonjour et merci, et bosser comme des malades. Et tout ça, dans la joie et la bonne humeur. Sinon, une série de pompes ! :)
Cela faisait un mois que nous n´avons pas revu Kristian, celui qui a volé un vélo dans le train au lieu de venir en répétition. Il est venu une fois au point de ralliement pour le départ à Kežmarok, mais n´a pas concrétisé, comme la fois lorsqu´il a fait la bêtise dans le train au lieu de venir chez nous. Cette fois il est juste resté à l´écart, mais la fois suivante il est quand même venu. Je ne dis rien, mais lorsqu’il arrive au local, je profite que Helena soit là, pour l´appeler à l´écart avec Klement, pour qu´ils discutent au calme avec elle de ce qui s´est passé avec cette histoire de vélo volé dans le train il y a un mois. Helena vient déjà de décortiquer avec Roman et Marcel l´affaire de Roman et Veronika de l´avant-veille, comme ca on a plus d´informations de diverses sources, et elle peut passer aux deux gaillards amateurs de cyclisme.
Helena est bien mieux placée que moi pour ce genre de débat, elle est quand même de la même ethnie, elle sait mieux trouver les bons mots, moi, je tiens le rôle du chef sévère, moins accessible, grognard, mais laissant plus passer les choses en fin de compte. Donc la parole est à Helena. Mais c´est un peu le même topo que lorsque je les interpelés juste après que les policiers les avaient intercepté. Klement baisse la tête, mais Kristian est toujours narquois, semblant ne pas prendre à cœur ce que lui raconte Helena. Bon, on verra. On ne va pas lui fermer la porte, mais on sera vigilants. Il ne faudrait surtout pas le mettre à l´écart, il faut qu´il sache qu´il peut toujours revenir chez nous, à condition de ne pas recommencer…
J´ai encore en mémoire l´histoire du Gendarme, le père du jeune Gendarme qui vient chez nous. Il y a une quinzaine d´années il venait de temps en temps aux répétitions, un peu comme Kristian actuellement. Mais le Gendarme était déjà plus âgé à l´époque, il devait avoir dans les 24 ans. Donc ce n´était pas un membre régulier du groupe, juste occasionnel, et encore… Lors d´une sortie pour un spectacle à l´extérieur, il a failli se battre dans le bus avec notre fils Alex. C´était assez violent, plus qu´une simple brouille ou mésentente. Helena est tout de suite intervenue, et le conflit n´a pas pu dégénérer en bagarre. Ensuite, nous n´avons plus revu le Gendarme, nous n´y avons pas prêté attention, car de toute façons il ne venait pas souvent, ce n´était pas un membre du groupe à part entière. Un mois ou deux après, nous avons appris aux les infos à la télé qu´il venait d´assassiner une vielle dame pour lui voler 5 euros. Nous étions complétement bouleversés, assommés par cette nouvelle horrible, nous pensions arrêter le groupe, ne plus poursuivre rien avec les Roms. Bien qu´il ne faisait pas directement partie du groupe, nous nous sentions concernés par ce qui s´est passé et en notre for intérieur nous culpabilisions. Du moins moi. Helena non, pour elle c´était évident que ce type était dangereux, s´il continuerait à venir chez nous un malheur pourrait arriver. Sans doute son instinct maternel a joué, et après le conflit avec notre fils elle ne voulait plus voir le Gendarme approcher notre groupe. Et s´est passé ce qui s´est passé, c´est vrai, que je pense que ce n´était sans aucun rapport avec nous, mais ca nous a fait un terrible choc quand-même.
On peut dire que nos effectifs sont divisés en gros en trois cercles. Le premier cercle, ce sont les plus accros, ceux qui constituent le noyau dur du groupe, qui viennent aux répétitions quoi qu´il arrive et qui participent aux spectacles et tournées. Actuellement, ce sont les anciens Dominik et Sara de Rakusy, Roman, Matej et Veronika de Lomnica, avec de manière un peu plus aléatoire, l´adolescence jouant, Klement, Tomaš, Samko, Franko, Jadranka, Terezka, Simonka, Zdenko et Stanko. Les deux derniers, les plus petits, n´ont pas encore pris part aux tournées, mais ils sont très motivés et ils n´arrêtent pas de me demander quand est-ce qu´on part à Paris, histoire de leur confirmer qu´ils feront bien partie du lot.
Il y a aussi des grands comme Jakub ou Marcel, eux ils viennent en fonction de leurs disponibilités par rapport aux études ou au travail. Jakub, bien qu´il sorte d´une école élémentaire pour handicapés, suit une formation de vendeur et Marcel part épisodiquement pour des chantiers a Bratislava ou ailleurs. Il y a aussi Štefan et Tomáš, nos anciens qui travaillent maintenant depuis plusieurs années à Bratislava, ils nous rejoignent pour nous donner un coup de main lors de nos tournées.
Le second cercle, constitué surtout des ados de Rakúsy, ce sont ceux qui viennent par périodes, en nombre, et puis, pour des causes diverses, la plupart à cause des ragots et disputes internes dans les osadas, ils absentent pour revenir de nouveau par la suite. Cela concerne un groupe relativement important de jeunes de Rakúsy, une bonne vingtaine. Et il y a aussi toute une ribambelle de petits de Lomnica, qui viennent en fonction de nos possibilités financières et aussi de leur disponibilités sur le terrain, c.à.d., si on arrive à leur passer le mot qu´il y aura une répétition et qu´ils arrivent à venir à l´heure au point de ralliement. Souvent ils m´appellent ou m´écrivent sans arrêt depuis 7 heures, qu´ils sont prêts, qu´il s attendent, j´ai beau leur répondre qu´ils ont encore le temps, le départ sera à 13h30, le moment venu ils ne seront pas là, et comme nous sommes dépendants des horaires des trains et des bus, je ne peux pas les attendre ni aller les chercher un à un. Ils viendront la prochaine fois…
Enfin, le troisième cercle, ce sont tous les autres, ceux qui sont là, au bord du chemin… Lorsque nous pouvons nous le permettre, au niveau des finances et de la logistique, nous prenons le plus grand nombre de participants possible. Ainsi, souvent nous en avons qui viennent pour la première fois, parfois c´est une unique occasion de découvrir le groupe, ce qui est mieux que rien, mais c´est aussi une porter ouverte pour revenir, et il y en a qui reviennent, au hasard des hasards du bidonville… qu´on infléchit dans la mesure de nos moyens.