printemps 2008

 
 
 
 
 

Veľká Lomnica – Concert scolaire, Ecole spéciale, 18.2.2008

Spišská Belá – Journée Mondiale des Roms – École Spéciale, salle de cinéma, 8.4.2008

Kežmarok – délégation francaise, Chateau de Kežmarok, Salle des tableaux, 19.4.2008

Starý Smokovec – Soirée privée, Vila Raymund, 25.4.2008

Vysoké Tatry –Soirée des sherpas, Zamkovského chata, 26.4.2008

Ždaňa –Concert avec Jožko Černý, salle de la culture, 27.4.2008

Spišské Podhradie – Andrew Rogers, geoglyf, Discovery, 31.5.2008

Bratislava – STV, Journée Portes ouvertes, Magazine rom, 1.6.2008

Poprad – Vernisage expo  Photo Kesaj,  Patisserie Domenico, 3.6.2008

Veľká Lomnica – IIIéme Festival Interbidonvilles Akana Me

Rakúsy – IIIéme Festival Interbidonvilles Akana me

Rakúsy –Match de Foot International Rakúsy contre le Reste du Monde

Červený Kláštor – 32. iéme Festival des Fétes Folkloriques de Zamagurie – 15.6.2008

 

 

Les jours passés étaient très intenses, comme  c´est maintenant de  coutume avant nos spectacles. Nous devions honorer hier un engagement pour un spectacle à Spišská Nová Ves, pour une fête scolaire. Cela s´est bien passé à mon sens, mais avec tous les ingrédients à base

d´adrénaline à forte concentration, qui caractérisent de plus en plus nos interventions extérieures. La veille nous étions quatre, le jour du départ quarante ! Tu imagines Héléna, qui "aime" tant l´imprévu! Le pire, ou la base de tous les maux, c´est toujours cette incertitude
devenue maintenant chronique, sur la participation des musiciens. Au dernier moment Ferko n´a pas pu venir de Prague et Maroš a préféré, guidé par sa dulcinée,  investir l´argent que nous lui avons envoyé pour le voyage dans les machines à sous... la veille du concert, bien
sûr… Donc, vite, direction de Lomnica, qui, heureusement a répondu présente à l´appel, avec juste un désistement passager de certains musicos le matin même du départ, mais l´histoire s´est arrangée avec ma venue chez eux, en promettant aux mères, femmes et grands-mères qui
séquestraient ces grands gaillards, qu´en aucun cas ils ne reviendront bredouilles de l´action. Ce matriarcat est un postulat de base incontournable que nous ne pouvons ignorer, et il faudrait dorénavant faire avec. Donc c´est avec une troupe toute fraîchement constituée,
avec plus de la moitié de participants qui intervenaient pour la première fois sur scène après juste une répétition en commun, que nous allions affronter le public. De nouveau, une pensée émue à Héléna, qui adore... Bref, après avoir bravé le courroux d´Héléna, ce qui, comme tu le sais, n´est pas peu de chose, nous pouvions en toute sérénité, mais avec du retard quand même, partir pour Spišská Nová Ves. Ambiance super. Pratiquement que des nouveaux. Motivation du tonnerre de Brest ! Le seul hic - nous devrions ouvrir le concert, et déjà 30 mn de retard ! En plus sur place, je n´étais pas fichu de trouver la bonne entrée dans le bâtiment en cercle, et nous avons tourné en rond bêtement. Mais, ce n´est pas tout cela, il fallait encore produire quelque chose sur scène... avec toujours Héléna, terrorisée de monter à découvert avec une telle progéniture, digne selon elle, juste de foires tziganes de bidonvilles miteux et des journalistes mal intentionnés perdus dans le désert des Carpathes.

Malgré mes allants de conquistador, dans mon fort intérieur je n´en menais pas trop large non plus, car l´ irréfutable réalité s´imposait - une seule répétition dans la vie pour monter sur scène avec un groupe archi affirmé-était un mince bagage au niveau de l´éducation, fut-elle même informelle ou non formelle, comme le précise notre contrat avec le Ministère des Affaires étrangères français. Tout compte fait, il s´est avéré que nous avons honorablement honoré notre contrat. Notre retard a joué en notre faveur. Nous n´avions plus que 10 minutes sur scène, au lieu des 20 initialement prévues, et c´est ce qui nous a sauvé. Nous avons pu envoyer 10 minutes de pur jus, les 20 auraient été de trop. Nous avons d´abord fait une sympathique entré en masse- ta lop tcip ti hej... ensuite une danse qu’avec des anciens - il y en a quand même quelques uns, et pour clore, une chanson ironique sur l´école avec participation à la danse des potentats du premier rang. A mon estime, et vu les applaudissements nourris, c´était un succès affirmé. Pour moi une victoire personnelle, car, vu la situation, c´était le seul et unique choix à faire. La présence des nouveaux, dont l´origine sociale est évidente et lisible au premier coup d´œil, était gage de succès auprès d´un public d´enseignants, comprenant ce genre de situation et d´engagement. Mais je dois admettre que pour Héléna c´était un dur moment à passer, qu´elle a enduré en nous soutenant quand même de tout son poids avec le chant et aussi avec la prise en main des troupes. Le spectacle ayant lieu en matinée, j´en ai profité pour faire encore une méga répète chez nous - au grand dam de Héléna et Margita qui a vu ses toilettes assaillies par des troupes fraîchement débarquées, n´ayant pas forcément l´habitude de l´usage de pareils endroits. Mais, les décibels et l´effet enivrant de la masse aidant, nous avons pu, ensemble, braver ces obstacles, d´autant plus qu´Helene était obligée de s´absenter pour aller enseigner. C´était vraiment très sympa. Les nouveaux sont très inspiratifs et donnent envie de continuer. Il y en a des petits et des grands, et encore, on n’a pas pu prendre tout le monde. Je me suis tapé ensuite deux heures de reconduites dans les demeures et logis avec une fourgonnette de deux places assises bourrée de clandestins routiers, en ayant une pensée émue au camion jaune et son conducteur qui nous rendaient service il n´y pas si longtemps que ça...Maintenant il ne reste plus qu´à remettre ça dans une semaine pour la Slovénie. Les postulats et les problèmes étant toujours les mêmes, mais les responsabilités, vu la dimension internationale, sont quand même plus grandes.  Et au retour nous voudrions nous arrêter à Vienne, l´équipe d´Arte fait juste à ce moment une fête... ça vaudrait le coup d´y passer... Quels musiciens, quels chanteurs? Ferko a juré de venir, nous voulons aussi Mira, mais il faut aussi prévoir le pire. Donc bosser plus avec Lomnica.