Matejovce

14. 4. 2023
Dnes sme dostali pozvanie účinkovať pri príležitosti Medzinárodného Dňa Rómov v ZŠ v Matejovciach. Radi sme prišli, a strávili sme spolu so žiakmi a učiteľmi príjemné dopoludnie. Začali sme s Dželem dželem a skončili sme s Madara. Dželem dželem, to je rómska hymna, no a Madara, to znamená Neboj sa. Netreba sa báť mať dobré známky, veď to nie je až také zložité, stačí otvoriť knihu, naučiť sa úlohu a potom sa prihlásiť. Tak teda, do toho, a samé jednotky !
Ďakujeme p. vychovávateľkám za  výborné koláče, Oliverovi Ondrášovi za perfektné fotky a Viktorovi Beránkovi za pomoc pri realizácii tohto podujatia.

Aujourd´hui, nous avons été invités par l'École élémentaire de Matejovce pour nous produire à l'occasion de la Journée Internationale des Roms. Avec plaisir nous y sommes allés, et nous avons passé avec les élèves et les enseignants des moments fort sympathiques, en attaquant Dželem Dželem et en finissant par Madara. Dželem, c ́est l ́hymne des Roms, on a fait passer l ́info, et Madara, ca veut dire "N ́ai pas peur", ca, ils les élèves le savent, ils sont tous Roms, mais on leur a expliqué qu ́il ne faut surtout pas avoir peur d ́avoir des bonnes notes, c ́est pas compliqué, il suffit d'ouvrir son bouquin, d ́apprendre la leçon, et de lever le doigt ensuite en classe...

L´action a été risquée dans le sens que durant les trois derniers mois nous n´avons pas pu travailler, répéter, comme a l´accoutumé. Bon gré, mal gré, nous avons essayé de maintenir un petit rythme d´une répétition par semaine, et encore, mais cela n' est pas suffisant, et de loin, pour atteindre un niveau honorable pour se présenter sur scène. Mais nous ne pouvions pas laisser passer une telle occasion. D´une part, parce que les occasions sont plus que rares, et d´autre part, parce que tout le monde était en hyper attante d´une production devant le public, cela faisait 4 mois que l´on n´était pas sur scène. Sans parler des élèves de Matejovce, qui sont tous Roms, vivant dans un taudis surréaliste, composé de préfabriqués, où ils ont été déplacés provisoirement suite a l´incendie  qui a détruit leurs habitations, il y a de cela 3 ans. Le spectacle pour, c´était une échappée au paradis, et on n'allait pas leur gâcher ça. Restait encore la question du transport.  L´école ne disposait pas de financement pour, et nous, hélas, non plus. Alors ne restait qu´a trouver un ami, capable de prendre les frais liés au déplacement en bus sur lui. Viktor Beránek, le gardien du refuge de Rysy nous a rendu ce service, alors nous avons pu y aller ! Pour le groupe c´était un véritable défi, car la majorité des danseurs et danseuses sont tous des nouveaux venus dans notre collectif, ils sont loin, très loin de posséder le répertoire, et n´ont pas la pratique de la scène. Mais c´est dans des cas pareils que l´on avance, que ceux qui sont plus anciens, ont l´occasion de mettre en pratique et a l´épreuve leurs acquis et leur expérience. et de mener, sous mes ordres toute la troupe, tout en chantant et en dansant, bien entendu. Aux 35 Kesaj sur scene, il faut rajouter une bonne quarantaine d'élèves, des petits et des grands, de 6 à 16 ans, et on a à peu près une image de ce qui s'était passé a la Journée des Roms a Matejovce. Les maîtresses nous ont demandé de tenir une bonne heure. Tant mieux, nous avons pu faire passer le maximum du répertoire que nous travaillons en ce moment, mais que nous n´avons pas l´occasion de travailler aussi souvent que nous le souhaiterions, alors nous avons pu pratiquer en situation réelle, ce qui est toujours la meilleure méthode pour avancer. Tout le monde y allait de bon cœur, bien qu´il ait fallu que j'intervienne tout au long du spectacle pour remettre en place les uns et les autres. Mais peu importe, cela fait partie du jeu... Et on peut considérer que l´action était réussie. Helena n´a pas pu venir, elle était a l´école de Košice, et son absence se fait, bien sûr, sentir.  Surtout au niveau du maintien de l ́ordre des filles, qui sont pratiquement toutes nouvelles, et très marquées par leur environnement social de l´osada, bref, elles sont prêtes à partir en bisbille à tout moment, et elles partent, elles n ́arretent pas de se chamailler à grands cris pour tout et rien, et il aura fallu l ́autorité implacable d´Helena pour les calmer.