Venise - Benátky

Nous nous sommes arrêtés a Venise lors de notre séjour a Vicenza. Ce n´était pas loin, alors nous ne voulions pas rater ça. On a garé le bus quelque part dans les environs et nous voulions accéder à la ville par le train de banlieue. Pas de chance, les trains étaient en grève, comme en France, mais finalement, par miracle, nous avons réussi à monter dans une rame et nous avons pu atteindre Venise, et même sans payer, puisque c´était la grève. Les miracles ne faisaient que commencer. Car le second miracle, c´était que personne ne s´est perdu à Venise. Nous étions plus de trente, plein d´enfants en bas âge, a première vue plutôt désorganisés, juste le système du „troupeau“, tous unis, pour le meilleur et pour le pire...

V Benátkach sme sa stavili na ceste do Vicenzi. Nebolo to ďaleko, tak sme to nechceli obísť. Autobus sme zaparkovali niekde na okolí a do mesta sme chceli ísť prímestským vlakom. Ten síce stávkoval, ale nakoniec nás predsa len nejakým zázrakom odviezol. Zázraky vlastne len začínali. Lebo tým druhým zázrakom bolo, že sa nikto v Benátkach nestratil. Bolo nás vyše tridsať, spústa malých detí, organizácia na prvý pohľad žiadna, systém "stáda", všetci spolu, v dobrom, aj v zlom... 

Heureusement, ici, il n´y avait que du meilleur... Malgré le manque apparent d´organisation, personne ne s´est perdu dans le labyrinthe des petites ruelles de cette ville incroyable que je ne connaissais absolument pas. Heureusement, nous avions un guide, notre fidèle Andrea, qui s´y orientait bien, mais cela n´était pas suffisent pour qu´on ne perde personne. Il était impossible de surveiller tout le monde, il fallait que tout un chacun se surveille tout seul. Et c´est ce qui est arrivé, nous formions un groupe uni, un seul corps, comme savent le faire les Tsiganes, étrangers éternels parmi les étrangers. Et nous sommes repartis comme nous sommes arrivées. Tous ensemble.

 

Našťastie tu bolo len to dobré. Napriek "snahe", teda zjavnej dezorganizácii, nikto sa v spleti labyrintových uličiek nestratil. Mali sme síce sprievodcu, nášho verného Andreu, ktorý sa tam ako tak orientoval, ale to by ešte nestačilo aby sa nám nikto nestratil. Nebolo možné ustrážiť všetkých, každý sa musel ustrážiť sám. A tak sa aj stalo, tvorili sme neustále kompaktnú, jednoliatu skupinu, akú vedia spraviť azda len Rómovia, a ako sme prišli, tak sme aj odišli. Všetci spolu. 
 

Le miracle suivant, c´était qu´on a pu faire un tour sur les „bateaux“. Les gondoles sont pour nous horriblement chères. Inaccessibles. Il était impensable de se payer un tel luxe. Heureusement, nous avons pu économiser sur les billets du train qui était en grève, il n´y avait pas de contrôleur. Mais en aucun cas nous ne pourrions espérer faire un tour en gondole dans la lagune. Et voilà tout à coup que nous rencontrons Quido, un ami à Andrea et Donata, qui sort de son palais. Quido est un prince italien, il habite un palais sur l´eau, et quand il a vu notre marmaille faire les gros yeux sur les bateaux, il a tout de suite affrété plusieurs gondoles, et nous étions sur l´eau comme au septième ciel. Et ce n´était pas tout ! Ensuite, il nous a invité à casser la croute. Il se trouve que nous nous trouvions dans un des meilleurs restaurant de Venise, et nous étions servi par des serveurs en gants blancs, qui demandaient à nos jeunes est-ce qu´ils veulent ceci ou cela... Tableau surréaliste, les enfants des bidonvilles, pour la première fois de leur vie au restaurant, servis par des serveurs en gants blanc. Comme des princes ! Alors nous aussi, bons princes, nous avons offert à nos amis un extrait de notre spectacle, sur la place même, devant le palais de Quido...

 
Ďalším zázrakom bolo že sme sa povozili na "loďkách". Gondoly sú na naše pomery príšerne drahé. Bolo nemysliteľné si taký luxus dovoliť. Našťastie sa nám už podarilo ušetriť na cestovnom vďaka stávke vlakov, ktoré premávali ale nebolo komu zaplatiť cestovné. Ale aj tak sme v žiadnom prípade nemohli ani len pomyslieť na plavbu lagúnou. A tu sme zrazu stretli Quida, Andreovho a Donatineho kamaráta, ako vychádza zo svojho paláca. Quido je taliansky princ, býva v kaštieli na vode, a keď videl ako náš drobizg túžil po loďkách, okamžite objednal zopár gondol, a už sme boli na vode ako v siedmom nebi. Aby toho nebolo dosť, pozval nás ešte na zahryznutie, do jednej z najlepších reštaurácií Benátok. Čašníci v bielych rukavičkách nás obsluhovali sťa by sme aj my boli nejakí princovia. Tak sme sa teda aj nóblesne zachovali, a nášmu dobrodincovi Quidovi sme ponúkli úryvok z nášho programu, priamo na námesti pred jeho palácom.